Mélusine : « SNC, c’est ma bonne étoile qui m’a permis de me relever. »

Alors qu’elle s’installe à la Rochelle après une longue période de sa vie à Paris, Mélusine a fait la rencontre de SNC au moment où elle en avait le plus besoin. La rencontre avec les bénévoles et la création d’un emploi solidaire lui ont permis de reprendre goût à sa vie professionnelle.

1/ Comment avez-vous entendu parler de SNC ?

Après une bonne partie de ma vie à Paris, j’ai eu un petit garçon puis j’ai connu des difficultés personnelles et professionnelles. Originaire de la Rochelle, j’y suis retournée au moment du covid. J’étais alors sans emploi et je ne connaissais pas encore le bassin d’emploi de cette région. C’est alors qu’une amie de famille m’a parlé de SNC. J’étais un peu méfiante au départ car on ne sait jamais ce qu’il y a derrière la promesse d’une structure d’accompagnement. Mais mon interlocutrice m’a rassurée en disant qu’on pouvait démarrer un accompagnement test avec deux bénévoles soigneusement choisis, puis voir si cela me convenait ou non.

2/ Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

Le feeling est tout de suite passé. J’étais heureuse d’avoir un binôme composé d’un homme et d’une femme avec deux profils différents et complémentaires. J’ai réalisé que j’avais en face de moi des personnes curieuses de me connaître, d’entendre mon parcours, dans une posture sincère de disponibilité et de bienveillance. Ce qui m’a le plus marqué, c’était la simplicité : on sort d’une tempête et on est tout à coup entourée par des personnes qui rassurent, épaulent et détendent.

On a travaillé à la fois sur mon parcours, mon profil, sur l’anticipation des freins que je pouvais rencontrer lors de ma recherche, et on a étudié le bassin d’emploi de la région.

3/ Comment est né le projet d’emploi solidaire ?

Lors d’un rendez-vous, j’ai mentionné l’ARCNA, l’Association Régionale des Cigales de Nouvelle Aquitaine, dans laquelle j’avais déjà postulé précédemment. L’occasion de travailler avec eux ne s’était finalement pas présentée, mais une personne de SNC connaissait quelqu’un en interne. C’est comme cela que le projet de faire un emploi solidaire s’est lancé. L’ARCNA a été assez emballée par la proposition, notamment car le fait d’avoir un soutien financier et administratif de SNC les a beaucoup rassurés.

J’ai donc été embauchée comme déléguée régionale et seule salariée de l’association, étant à la fois en charge de la direction, du secrétariat administratif et employée polyvalente. L’emploi solidaire a duré 1 an, puis s’est poursuivi sur un CDI.

4/ Que vous apporté cette expérience ?

L’accompagnement de SNC et l’emploi solidaire m’ont permis de me rendre compte que je valais quelque chose, que j’avais de vraies capacités et compétences. Pendant la mission, même si j’étais l’unique salariée, je savais que je n’étais pas seule puisque j’avais le soutien permanent des bénévoles, comme un filet de sécurité.

Ce poste m’a permis de reprendre contact avec l’emploi à la Rochelle, d’avoir une connaissance de l’ESS et du travail de terrain au sein d’une association, d’acquérir de nouvelles compétences. Cela m’a ouvert les yeux sur le fait qu’on peut changer de voie sans être nulle. Je n’ai que de belles choses à dire de SNC et je suis bluffée de l’efficacité, de la gentillesse et de l’ouverture d’esprit de l’association. Chez SNC, personne ne veut être en haut de l’affiche, la mission et le but commun est d’aider l’autre.

En tout, je suis restée 2 ans au sein de l’ARCNA. Suite à des gros soucis financiers au sein de la structure, j’ai dû être licenciée économiquement à la fin de l’été 2023, sous peine de fermeture. Je suis donc aujourd’hui au chômage, mais ces deux années m’ont changée.

5/ Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

Cet emploi solidaire sera un tremplin pour d’autres aventures. Il m’a permis de revoir mes exigences et d’affiner mon projet de vie. J’ai gagné en assurance et en connaissance de ma valeur.

Je n’ai pas encore repris un emploi car j’ai eu de choses personnelles à gérer. J’ai aussi eu besoin de me poser après ce licenciement car j’ai été très heureuse au sein de cette structure. Mais je vais mieux. J’ai commencé à relancer mon réseau et à me mettre vraiment dans la recherche. J’ai refait mon CV dans le but de trouver un travail dans un secteur qui me tient à cœur, en valorisant mes compétences variées (communication, commerce, administratif…). Tout cela m’a appris à me connaître, à me protéger face aux aléas du marché du travail et à prendre du recul.

L’accompagnement de SNC ? Cela ne coûte rien d’essayer et vous risquez même d’avoir une très belle surprise ! Il est difficile de se lancer quand on n’a pas confiance en soi mais je peux vous garantir que vous rencontrerez une association qui est réellement là pour vous.

S’il fallait recommencer, j’espèrerais juste connaître l’association plus tôt. SNC, c’est ma bonne étoile qui m’a permis de me réinventer.